AUX HABITANTS DE BELLE-ÉGLISE. ENVIRONNEMENT ET SANTÉ.
1°) Les PFAS* dans l’eau potable.
L’eau potable de Belle-Eglise, Bornel, Esches et Fosseuse a bien été polluée par des PFAS dont notamment des PFOA potentiellement cancérogènes. J’ai personnellement demandé une analyse de sang.
Mon taux de PFOA par litre de sang est de 26,51?g/l soit 2,5 fois supérieur au seuil de toxicité établi par les paysqui classifient les PFOA cancérogène, car en France aucun taux n’est officiellement pris en compte.
Chacun peut vérifier pour lui-même son taux d’intoxication aux PFOA en demandant à son médecin une analyse de sang avec recherche des PFAS (prix: 85 € non remboursé par la SS).
En effet, tous les habitants qui ont consommé l’eau du réseau même bouillie durant ces dernières années sont indubitablement affectés par des taux proportionnels à leur consommation.Si vous êtes bien portants, il est inutile de trop vous inquiéter. Parlez-en avec votre médecin.
En revanche c’est très sérieux pour les femmes enceintes, les bébés, les enfants et les personnes déjà sujettes à des problèmes de santé.
Aujourd’hui, l’eau provient d’un captage voisin, sans PFAS, le nôtre ayant été fermé pour pollution. Mais Il faudra tout de même neuf années à chacun des habitants, pour que leur système rénal filtre et élimine tous les PFAS dans le sang, dont les PFOA.
La Mairie de Belle-Eglise a été bien inconséquente en écrivant par deux fois que «des associations» ont fait circuler «des fausses informations» sur la qualité de l’eau.
2°) Les Nitrates dans l’eau potable.
Le taux de Nitrates dans notre eau a dépassé la norme. Le dernier relevé officiel, dont l’affichage est obligatoire en mairie et que tout le monde a pu lire, indique 51,7 mg/litre.
Le taux maximal de nitrates autorisé est de 50 mg/l. Le commentaire sur le relevé officiel nous alarme sur cette non-conformité physico-chimique et sur la solution non durable adoptée pour repasser sous le seuil de 50 mg/l. En effet, notre eau provient d’un second captage sans PFAS mais trop chargé en nitrates.
Aussi la solution adoptée, a été de mélanger l’eau du second captage à l’eau d’un troisième moins chargé en nitrates. Ainsi la pollution est diluée et l’eau qui nous est distribuée repasse sous le seuil de 50 mg/l.Si notre eau regagne sa conformité: très bien dans l’immédiat.
Mais il y a tout lieu d’être inquiet pour l’avenir de nos ressources phréatiques.
Le premier captage est pollué, on passe au second. Le second est pollué, on passe au troisième, sans réfléchir aux conséquences prochaines de l’inaction contre l’origine de la pollution.
En effet, aucune mesure n’a été prise sur aucun des périmètres de captage pour arrêter la pollution récurrente aux engrais nitrés. Il faut réagir. Il est urgent de prendre des mesures de contrôle et limitation de tous les intrants agricoles, prioritairement sur les aires de captage, mais aussi sur l’ensemble des terres agricoles du Plateau du Thelle et du fond de vallée.
En effet, toutes nos nappes phréatiques sont contaminées, de la plus superficielle aux plus profondes.La qualité de l’eau est une question de Santé Publique, qui est directement liée à l’environnement.
Nous demandons: que la population soit informée de tous les enjeux de santé et d’environnement,et que les réponses mises en œuvre soient débattues en toute transparence.
Pour l’AAVE, Alain Perrein.
* Les PFASsont des polluants éternels, dont les PFOA font partie.